Le Togo s’apprête à affronter un défi de taille en octobre prochain avec une double confrontation contre l’Algérie, dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2025. Après deux matches nuls lors des premières journées (1-1 contre le Liberia et 2-2 contre la Guinée Équatoriale), la sélection togolaise doit impérativement chercher des résultats positifs pour garder espoir de qualification. Cependant, une question majeure subsiste : qui gardera les cages lors de ces rencontres décisives ?
Lors des deux premiers matches sous l’ère Nibombé Daré, trois gardiens avaient été convoqués : Wassiou Ouro-Gneni, Geoffroy Agbolossou et Malcom Barcola. Cependant, aucun d’entre eux n’a réussi à s’imposer en club depuis leur retour (0 minute jouée). Un manque de temps de jeu qui soulève de sérieuses interrogations sur leur forme physique et leur capacité à assurer ce poste aussi important dans une équipe nationale.
Geoffroy Agbolossou : un choix risqué mais nécessaire ?
Parmi ces trois gardiens, Geoffroy Agbolossou avait été titularisé lors des deux rencontres de septembre. Pour sa première sélection, il a connu des débuts mitigés, avec des critiques concernant ses performances.
Toutefois, malgré ces réserves, Agbolossou a également montré de la résilience en réalisant des arrêts importants, permettant au Togo d’éviter des défaites. Ce paradoxe rend sa situation d’autant plus délicate pour Nibombé Daré : peut-il être à nouveau titularisé sans temps de jeu en club ? Et quel impact cela pourrait-il avoir sur sa performance lors des matchs contre l’Algérie, une équipe aux talents offensifs redoutables ?
Une crise de confiance dans les cages togolaises
Historiquement, le Togo a toujours pu compter sur des gardiens de but solides, qui inspiraient confiance à l’arrière-garde et à toute l’équipe. Des joueurs comme Kossi Agassa, légende des Éperviers, incarnaient cette sécurité derrière la défense. Cependant, depuis quelques années, le Togo peine à retrouver un dernier rempart de cette trempe. La rotation excessive et l’absence de titulaire indiscutable au poste de gardien fragilisent cette position clé. Le fait que les trois gardiens convoqués en septembre ne jouent pas en club aggrave cette situation, laissant planer une incertitude sur la fiabilité de celui qui sera aligné face à l’Algérie.
Diverses options à explorer : au-delà des locaux, des talents du continent
Outre la possibilité de se tourner vers des gardiens évoluant dans le championnat local, notamment ceux de l’ASCK et de l’ASKO, qui ont participé aux préliminaires de la Coupe CAF et de la Ligue des champions CAF, Nibombé Daré pourrait également explorer d’autres options sur le continent africain. En effet, certains gardiens togolais, bien qu’éloignés des projecteurs, accumulent du temps de jeu et de l’expérience dans des championnats africains.
Par exemple, l’expérimenté Idrissa Ogodjo, actuellement en Éthiopie, fait partie des joueurs qui évoluent régulièrement. Ses performances avec son club éthiopien pourraient offrir une alternative crédible pour le poste de gardien des Éperviers, d’autant plus qu’il a déjà été convoqué par le passé en sélection et sort d’une bonne saison 2023-2024 avec l’Entente 2 de Lomé.
De son côté, Achirafou Yaya, qui évolue en Côte d’Ivoire avec le Lys Sassandra en Ligue 1 LONACI, est un autre nom à considérer. Avec une saison déjà bien entamée, notamment en tant que titulaire lors du match de samedi dernier dans un championnat compétitif, il bénéficie d’un rythme de jeu que n’ont pas ses homologues évoluant en Europe. En plus de son expérience avec les Éperviers U17, U20, U23, ainsi que ses passages à Anges FC et Kakadl FC au Togo, Yaya a montré une solidité qui pourrait être un atout précieux pour l’équipe nationale.
Un choix décisif pour l’avenir des Éperviers
Le poste de gardien de but est souvent l’un des plus importants dans une équipe. Il ne s’agit pas seulement de protéger les cages, mais aussi d’instaurer une confiance collective et de commander la défense. Face à une équipe comme l’Algérie, le Togo aura besoin d’un homme capable de se montrer rassurant dans les moments clés, face à des joueurs offensifs de très haut niveau comme Riyad Mahrez et Bagdad Bounedja
Nibombé Daré devra donc trancher : faire confiance à des gardiens sans temps de jeu en club, espérant qu’ils se surpassent sous le maillot national, ou prendre un pari en misant sur des gardiens locaux, plus en forme physiquement. Une décision délicate qui pourrait bien peser sur la suite des qualifications pour la CAN 2025.
Le mois d’octobre s’annonce donc décisif pour le Togo, tant sur le terrain qu’en dehors, avec des choix stratégiques qui définiront l’avenir proche des Éperviers. Si la quête d’un gardien fiable reste un défi de taille, Nibombé Daré et son staff auront l’obligation de trouver la solution idéale pour ne pas compromettre les espoirs de qualification.