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UFOA B U20 : La stratégie du sélectionneur des Éperviers U20 suscite des interrogations

À quelques semaines du coup d’envoi du tournoi UFOA B des U20, le sélectionneur des Éperviers U20 s’apprête à dévoiler sa liste de joueurs. Cette compétition, qui se déroulera du 17 au 31 octobre au Togo, est très importante pour la sélection togolaise. En plus de jouer à domicile, l’équipe a une réelle opportunité de décrocher une place pour la prochaine CAN U20, un tournoi dont le Togo est absent depuis plusieurs années. Pourtant, les premières informations qui filtrent sur la sélection des joueurs suscitent des interrogations et des critiques, en particulier le choix de ne pas inclure certains jeunes talents expatriés.

À l’heure où plusieurs pays africains misent sur leurs jeunes évoluant à l’étranger pour renforcer leurs équipes nationales, le Togo semble suivre une voie différente. Prenons l’exemple de la Côte d’Ivoire, du Maroc ou du Ghana, qui n’hésitent pas à intégrer des joueurs formés dans des académies européennes ou qui jouent dans des clubs internationaux. Ce choix a permis à ces nations d’obtenir des résultats significatifs, notamment des qualifications et des victoires en compétitions continentales. Le Maroc, par exemple, qui a remporté la CAN U23, a largement bénéficié de ses jeunes talents évoluant en Europe, comme Ez Abde, joueur du Real Betis et Bilal El Khannous, de Leicester City. Ces équipes capitalisent sur l’expérience acquise par ces joueurs à l’étranger pour renforcer leur compétitivité sur la scène internationale.

Cependant, au Togo, le sélectionneur aurait décidé de snober des joueurs prometteurs qui évoluent dans des clubs de renom. Zaid Amoussou-Tchibara, attaquant à Schalke 04 en Allemagne, Ryan Ouro-Bangna, défenseur à l’Olympique de Marseille, ou encore Modjosso Batra, Milieu à Lys Sassandra en Côte d’Ivoire, seraient écartés au profit de joueurs locaux, pour la plupart remplaçants ou sans réel temps de jeu. Ces choix laissent perplexes, surtout dans un contexte où les performances de la sélection sont en baisse, avec des éliminations précoces lors des précédentes éditions.

Cette stratégie pose une véritable question : le Togo cherche-t-il vraiment à obtenir des résultats ou à simplement participer ? En excluant des jeunes joueurs en pleine ascension dans des championnats compétitifs, le sélectionneur prive l’équipe de ressources essentielles pour rivaliser avec les autres sélections africaines. Des talents comme Zaid Amoussou-Tchibara, Ryan Ouro-Bangna et Modjosso Batra sont non seulement expérimentés, mais ils représentent également une chance pour le Togo de briller sur la scène internationale.

Une qualification pour la CAN U20 ne serait pas seulement une victoire sportive. Elle offrirait également une vitrine exceptionnelle aux jeunes joueurs togolais, notamment ceux issus des championnats locaux. Lors de ces compétitions, des recruteurs internationaux viennent observer les talents émergents. C’est ainsi que plusieurs jeunes Africains ont décroché des contrats dans de grands clubs européens. Ignorer les jeunes expatriés qui performent dans des clubs prestigieux pourrait donc freiner les chances de la sélection, mais aussi celles des joueurs locaux d’attirer l’attention des recruteurs en les privant d’une participation à la CAN U20.

Le tournoi UFOA B représente une opportunité de redonner au football togolais une nouvelle impulsion. Une qualification pour la CAN U20 ouvrirait des portes non seulement pour l’équipe nationale, mais aussi pour les joueurs eux-mêmes, en leur permettant de taper dans l’œil des recruteurs internationaux. Le Togo, qui n’a pas participé à cette compétition depuis plusieurs années, a besoin de toutes ses forces pour espérer renouer avec le succès.

Si des nations comme la Côte d’Ivoire, le Ghana ou le Maroc font des choix audacieux en intégrant leurs jeunes expatriés, le Togo, quant à lui, semble vouloir persister avec des joueurs locaux qui peinent à convaincre. Dans un contexte aussi compétitif, cette décision pourrait s’avérer fatale pour les ambitions du pays.

Il est donc urgent de reconsidérer les choix de sélection. Le football moderne exige une ouverture vers l’international et une utilisation optimale des talents disponibles, qu’ils soient locaux ou expatriés. Les Éperviers U20 doivent capitaliser sur l’expérience de leurs joueurs évoluant à l’étranger, faute de quoi le rêve de qualification pour la CAN U20 risque de rester hors de portée.

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